Aujourd’hui, cela fait un mois que mon roman autoédité EXTASES est paru, sur Amazon et sur Kobo, aux formats numérique et papier.
Petit retour d’expérience sur ce premier mois d’existence… et le travail l’ayant précédé.
L’histoire d’une commande
Au début, ce roman n’était pas du tout destiné à l’autoédition. Au contraire, il s’agissait même d’une commande effectuée par un éditeur. Je rédige un synopsis qui est accepté, on signe le contrat et, en quelques mois, je rédige puis corrige le roman, qui porte alors le titre de Gourmandises.
Pour des raisons simples, je préférais publier sous pseudonyme. J’écris aussi pour la jeunesse, et je préfère que mes lecteurs 8-12 ans ne tombent pas sur ma romance en un clic. Je crois que je n’ai pas besoin d’épiloguer sur les raisons évidentes derrière cet argument… Je prends donc le pseudonyme de Jessy K. Hyde.
Pour autant, je ne fais pas secret de ce que j’écris de la romance : j’en parle sur mon Twitter et mon Facebook, invitant à plusieurs reprises ceux qui le souhaitent à me contacter pour que je leur fournisse titre et liens d’achat s’ils le souhaitent.
L’éditeur publie le roman, je touche une avance sur droits et… heureusement. Car, au final, après moins de deux ans d’exploitation, l’éditeur met la clef sous la porte et je reprends mes droits sur le roman, qui s’est à peine vendu. La faute à un manque de promotion ? Le fait que j’ai publié sous pseudo ? Il est vrai que j’ai un lectorat qui me suit sur chaque publication où mon vrai nom apparaît, et cela a pu faire la différence.
L’histoire d’une promesse
Celle que je m’étais faite, voilà deux ans : tenter l’hybridation pour plus d’indépendance. Des événements familiaux graves m’avaient empêchée de vraiment m’y atteler, mais la tempête était passée, et j’avais désormais le temps de repenser à mes projets d’autoédition. En décembre 2018, l’idée pointe le bout de son nez : et pourquoi ne pas commencer avec Gourmandises ?
Sans rien dire à personne, je relis le texte, et le rebaptise Extases, titre qui me semble plus parlant et frappant. Je refonds aussi complètement le résumé de 4e de couverture, et montre bien que ces extases sont autant ceux de la chair que de la liberté, qui est le véritable objectif de mes héroïnes :
Émilie Tréval est une épouse modèle et une femme pleine de charme. Mais, apparemment, cela ne suffit pas pour éveiller le désir de son époux… après quatre ans d’un mariage sans descendance, les rumeurs circulent de plus en plus à travers la ville de Quérille. On raconte qu’Ulrich Tréval ferait mieux de répudier sa femme infertile.
Le jour où la sulfureuse Alba de Guise débarque dans la vie d’Émilie, l’existence de cette dernière prend un tournant radical… et sensuel. Sous couvert de thés entre épouses l’après-midi, sa nouvelle amie lui propose de refaire toute son éducation sexuelle. À la clef : la reconquête du cœur d’Ulrich Tréval.
Cependant, d’extases en étreintes, Émilie se rend compte que la reconquête des sens passe avant tout par la reconquête de soi… et que la clé de son indépendance est, peut-être, également celle qui ouvre la porte qui mène à son bonheur.Dans un univers aux accents steampunk, intemporels et légèrement désuets, Jessy K. Hyde vous emmène au cœur de l’étreinte tendre et torride d’un amour interdit… droit vers les extases de la liberté.
Une romance sensuelle, différente et engagée.À lire avec un thé aux épices, évidemment.
« Un sans faute pour Jessy K. Hyde » (Esmeralda, Blog Les miss chocolatine bouquinent)
J’y rajoute aussi une citation, de la seule (!!) chronique que ce roman avait reçue à l’époque où il s’intitulait encore Gourmandises.
L’histoire d’un choix
Venait maintenant le moment du choix décisif : devais-je publier sous pseudonyme ou sous mon vrai nom ? Le risque que des (trop) jeunes lecteurs tombent sur des extraits franchement adultes via une simple recherche Google (qu’ils maîtrisent à la perfection) me semblait trop élevé, alors je rejetai cette seconde idée.
Il était clair, en revanche, que le pseudonyme 100% secret n’avait pas du tout fonctionné à l’époque. Je décidai donc de sortir du bois et, tout en gardant mon pseudonyme, d’en faire la promotion ouvertement sur mes pages Facebook, Twitter et Instagram, et sur mon site (dont acte ^^).
L’histoire d’une couverture
Pour la maquette intérieure et extérieure, les choses se corsent…
Je crée dans un premier temps la version numérique, que je maîtrise mieux vu que j’avais déjà de l’expérience avec l’autoédition numérique de La Tour (les droits papiers appartenant aux éditions Voy’el, qui m’avaient gentiment proposé de m’aider en ce sens à l’époque). A l’époque, je m’étais servie du manuel édité gratuitement par JC Dunyach sur son site (toujours disponible et toujours d’actualité il me semble).
La couverture, je la mets en page sur Canva, un super site que beaucoup d’entre vous connaissent peut-être. Et je ne m’en cache pas : j’ai pris un modèle tout prêt ! Pas par flemme, car j’étais prête à y passer des heures, mais dès que j’ai vu la couverture premade, j’ai su que c’était celle là et pas une autre tant elle correspondait à l’image que je voulais renvoyer du roman :
Une fleur qui s’ouvre quand l’histoire dépeint deux femmes qui apprennent à s’aimer pour elles-mêmes et l’une l’autre, quand même… c’est à la fois sensuel et pudique (je ne voulais pas de nana à poil sur ma couv).
Sur ce même site, je réalise la 4e de couverture et le dos de ma future version papier. Je prépare la maquette intérieure via la maquette pré-établie proposée par Amazon KDP, qui propose vraiment, avec Kindle Publishing, une plateforme d’autoédition assez complète. Il y a une maquette intérieure par format de livre papier disponible, et même des tutoriels. A chaque étape, ils demandent de vérifier ceci ou cela. On est véritablement guidés de A à Z.
Cependant, la mise en place du papier va me prendre de longues semaines à cause de couacs techniques prévisibles quand on débute avec l’art de la maquette extérieure. Cela rend bien, mais jamais comme je le veux, alors je procède à plusieurs essais. Un coup le titre est trop décalé, un coup c’est le dos qui est trop gros ou trop petit par rapport aux fonds perdus, etc.
Je m’attendais à ces obstacles, et c’est pour cette raison que je décide de lancer dans un premier temps le numérique, et le papier dans un second temps seulement… quand il sera fin prêt.
L’histoire d’un lancement
Quelques jours avant le 23 janvier, je me fixe des objectifs de vente et un programme de promotion assorti :
* je vise une vente par jour (papier ou numérique, peu importe) en moyenne ;
* je fais des annonces croisées (c’est-à-dire pas aux mêmes moments ni les mêmes jours) sur les différents réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter) afin de toucher le plus de lectorat possible ;
* je ne procède à aucune opération de promotion.
Ce dernier point me semble d’une importance capitale : avec La Tour, j’ai remarqué que j’avais vendu beaucoup de romans avec le lancement à 0€99 au lieu de 2€99, mais gagné peu au final. Là, je souhaitais avant toute chose vendre moins, mais gagner mieux. Parce que oui, j’écris pour mon propre plaisir, mais si je publie par mes propres moyens, c’est pour, à terme si ça marche, pouvoir financer mon simple droit d’exister.
Ainsi, après moult hésitations, je fixe le prix à 4€99.
Le roman fait 80 000 mots, et vu le temps qu’il m’a pris à écrire, je ne me vois pas le vendre en dessous de ce seuil.
Je pourrais même le vendre à 6€99 vu sa taille (ça fait moins d’1€ les 10 000 mots au final), mais j’ai lu dans l’excellent ouvrage sur l’autoédition de Jacques et Jacqueline Vandroux que 4€99 était l’un des prix conseillés pour la fiction, simplement parce qu’il ne dépasse pas le seuil psychologique des 5€.
4€99, donc.
Avec 70% de redevance, ça me fait environ 3€27 par ouvrage (dont je dois encore retirer les futures cotisations sociales de mon entreprise, mais ça, je vous en parlerai dans un prochain post ;-))
Pour le papier, même réflexion, et je finis par fixer le prix à 12€99. Cela ne me semble pas élevé pour un grand format de près de 200 pages, et me laisse de la marge pour un futur format poche, à prix bas, qui viendra en même temps qu’une future baisse de prix du numérique (pas avant mi-2020).
L’histoire du premier mois d’existence
Du 23 au 31 janvier inclus, je vends très exactement 18 exemplaires de l’édition numérique sur Amazon, et 1 seul sur Kobo. Cela représente une moyenne de 2,37 exemplaires par jour, soit plus du double de ce que je m’étais fixé pour moyenne quotidienne. A voir si cela se poursuit…
Du 1e au 23 février inclus, je vends 27 exemplaires de l’édition numérique sur Amazon, 5 sur Kobo, et à cela s’ajoutent 3 exemplaires papier sur Amazon. Au total, cela représente une moyenne de 1,5 exemplaires par jour. Toujours plus que ce que j’avais prévu au départ… donc une réussite à mes yeux !
C’est peu pour le papier, mais je ne m’attendais pas à plus ; de toute façon, je mise tout sur le numérique. J’aurais pu en vendre plus si j’avais eu du stock chez moi et proposé des exemplaires dédicacés, mais j’ai choisi de ne pas le faire : entre les frais de port et les multiples allers et retours à la poste, j’aurais perdu du temps dans la logistique. Temps que je préfère réserver à l’écriture, ou la correction, ou l’échange avec mes lecteurs par exemple. Je préfère donc passer à 100% pas le service de KDP, bien plus pratique pour moi ! Ils impriment et envoient les exemplaires directement.
(sans compter que, aussi, quand c’est Amazon qui vend pour moi, c’est différent du côté des cotisations entreprise… je vous en parlerai dans le prochain post en question !)
En tout, tous formats et toutes plateformes confondues, sur 31 jours d’exploitation, se vendent 54 exemplaires d’Extases. J’ignore, dans l’absolu, la « valeur » de ce chiffre sur l’échelle toute relative du « succès », mais la régularité des ventes se constate visuellement sur le suivi :
Tout ce que je sais, c’est que je ne cherche pas un best-seller, mais un long-seller : je veux qu’il continue à se vendre, même à un seul exemplaire par jour en moyenne, le plus longtemps possible.
Pour l’instant : mission accomplie.
L’histoire vue par les lecteurs
Pour le lancement, j’ai distribué 3 service presse seulement, et reçu des retours qui m’ont vraiment encouragée pour la suite. Je compte également m’en servir comme support publicitaire le mois prochain, pour ne pas me contenter de répéter à l’infini « mon roman est sortiiiii, si vous aimez le résumé, achetez-le ! » (ce qui est lassant et fini même par faire fuir les lecteurs de vos comptes, car vous ressemblez à un panneau publicitaire ambulant, donc ne faites pas ça ! La publicité doit apporter de la valeur à ceux qui la reçoivent avant de vous rapporter une vente… pensez-y 🙂 #markettingrespectueux #etnonagressif )
Le roman a aussi reçu trois commentaires 5 étoiles sur Amazon, que je me permets de reproduire ici, parce que, gniiih ❤
« Super ouvrage très prenant, j’ai eu du mal a le lâché avant la fin. »« Que dire ? Subjugué du début à la fin. Une écriture captivante, un imaginaire luxuriant et une attraction presque magnétique ! »« Un régal envoûtant qui se laisse déguster comme un the raffine et ses gourmandises ! »
Bref, les ventes sont au rendez-vous, et les retours aussi… de mon point de vue et vis-à-vis de mes attentes originelles, c’est une réussite !
L’histoire qu’il reste à écrire…
Extases n’est pas le seul roman que je compte autoéditer cette année. J’ai prévu un roman MM vers juin. A voir si j’arrive à tenir mes délais ! Au pire, ce sera pour septembre.
La couverture (quasi-définitive) et le résumé ont été dévoilé dans la newsletter. N’hésitez pas à vous inscrire si vous souhaitez profiter d’autres exclusivités comme celle-ci 😉
Rendez-vous dans un ou deux mois, en tout cas, pour un nouveau point sur Extases…
Toujours super intéressant ces articles car ça nous permet de découvrir l’envers du décors ! Je trouve ça passionnant. Félicitations pour tes ventes et je te souhaite le meilleur pour la suite ☺️
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Merci ! J’espère que cet article sera utile au plus grand nombre 🙂
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